Oui, être heureux, vouloir atteindre un certain (niveau de) bonheur, est probablement le sens de toute une vie. Oui, ressentir ce bien-être donne des ailes, rend plus agile, plus créatif, plus performant, plus efficace.
Mais attention à ne pas confondre quête de sens et quête de plaisirs qui, à peine assouvis, en appelleront d'autres. Attention à ne pas faire le jeu de tous ces vendeurs de bonheur en boîte car ce sentiment, ce ressenti, ne se formate pas, ne reproduit pas à l'envi, ne se décrète pas.
Décryptage d'un ouvrage qui fait mouche, Happycratie. Comment l'industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, d'Eva Illouz et Edgar Cabanas pour appuyer ces propos. Ils y dénoncent ce qui ressemble désormais à une injonction: être heureux à tout prix et quelles que soient les circonstances. Ce qui ne veut pas dire non plus renoncer à mieux se connaître, à se questionner régulièrement sur ce que nous ressentons pour être plus en adéquation avec nos valeurs et oeuvrer collectivement à plus de justice, d'écoute, d'altruisme dans un monde en manque d'empathie.